Archive for the ‘heartfiction’ Category
HEARTFICTION photos de l’exposition 23 octobre-14 novembre
octobre 30, 2009HEARTFICTION séquence
octobre 26, 2009séquence
N.B : les photographies sont visibles une par une en plus haute définition dans le post çi dessous
HEARTFICTION exposition 23 octobre-14 novembre
octobre 26, 2009
23 octobre- 14 novembre
mercredi-samedi / 15H-19H
Espace Insight
10 rue Thomann
67000 Strasbourg
communiqué de presse Heartfiction – Klara BECK
ateliers ouverts ce week end
Mai 23, 2009Dans la forêt, ALsace 2006-2007
décembre 12, 2008
pré-projet de la série HEARTFICTION
septembre 26, 2008
HEARTFICTION
Résidence / Forêt primaire de Bialowieja, Pologne / Klara Beck – POLART – CEAAC / 2008
bientôt en ligne
Me promener dans les bois Laisser le hasard des rencontres marquer les cailloux Et me permettre de remonter le fil d’une histoire Mon histoire Remonter à l’air libre tout ouvrir Regarder sentir écouter.
J’écoute cette forêt là Je laisse son mystère me retrouver Cette forêt primaire de ma patrie égarée De ma mère partie La patrie de ma mère partie Le mystère de sa forêt Remonte vers moi comme Une brume d’histoire intime.
Heartfiction est une fiction, un documentaire, une enquête, une errance entre les arbres où je reviens sur mes pas, refais concorder le temps, pour être à la fois là, maintenant et présente à mon histoire. Je raconte cet espace auquel j’appartiens et que je ne connais pas. Je reviens en moi à des temps oubliés. La forêt a brouillé les pistes convenables et convenues, a laissé approcher ces images. Beaucoup de mes travaux observent la distance entre l’homme et le monde. Dans Heartfiction, il s’agit plus directement du monde et de moi. La forme narrative du docu-fiction permet d’accéder à la dimension intime du projet, à ce qui me place dans le monde et dans ma vie. Le documentaire porte sur la perception d’une réalité passée, sur la mémoire et le souvenir, sur tout ce qui entretient les fictions intérieures, tout ce qui sous tend les mythes de notre histoire enfouie. Il est aussi une fiction rêveuse qui fait cohabiter les projections intimes, la réalité factuelle et la pression extérieure. Comme dans les autres travaux de l’ensemble “ici et les autres”, j’essaye d’établir ce point de contact entre des univers intérieurs et extérieurs, où l’extérieur, le monde, est considéré à la fois horizontalement, comme espace géographique fait de nature sauvage et de lieux domestiqués, et verticalement dans sa continuité historique de mémoires accumulées. Je veux faire de ce contact un point de rencontre pacifique dans le voisinage des arbres. Ils sont sources et cadres ; chacun d’entre eux un monde d’espaces et d’histoires autonomes. Car l’Arbre est une expansion immobile et nourricière qui porte dans ses entrailles les mystères de la vie et de la connaissance. L’apaisement qui vient de la rêverie à proximité des arbres tient de leur solidité, de leur immobilité d’êtres enracinés, et en même temps de cette plasticité qui leur permet de chercher en bas dans la terre la force d’aller par toutes les fibres aériennes de leur structure vers le ciel et la lumière. La rêverie nous porte à les saisir pour ce qu’ils sont : des planètes, des galaxies, des univers. Sous leur ombrage, si l’été est calme et chaud, dans le bruissement à peine audible des feuilles, notre rêverie vraie, spontanée, éphémère, nous emporte dans l’harmonie de leurs formes et de leurs textures vers une rondeur ancienne. Et si nous les savons naissants, grandissants et un jour mourants, leur temps nous semble une éternité et leur devenir nous échappe pour partager un instant avec eux, leur vie à l’échelle d’un monde entier. Ainsi dans le rêve et la présence, ils sont les témoins de mes rencontres et mes compagnons.